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Profession ou Génération ?
Par Marc Labbé Coach en vente automobile
C’est loin d’être un secret d’état ! Il est en effet de plus en plus difficile de trouver du personnel pour combler les équipes de vente dans les concessions automobiles.
Pourtant, la profession de représentant est considérée, à mon avis, comme un poste prestigieux, en plus d’être le plus beau métier du monde. Nous sommes, et ici je m’inclus dans le groupe, privilégiés d’être des accompagnateurs pour les acquéreurs de rêve que sont les clients qui visitent chaque jour nos commerces. Notre mandat? Aider les gens à acquérir une nouvelle voiture. En somme, notre travail est très agréable. On ne force pas, on ne se salit pas les mains et nous sommes généralement bien vêtus. Donc, je me questionne : est-ce la profession qui fait que la génération d’aujourd’hui lui tourne le dos?
Concurrence de main-d’œuvre
Ayant au Québec, depuis 2008, un taux de chômage des plus bas, soit sous la barre des 7 %, la concurrence est féroce pour recruter, et, surtout, pour garder son personnel.
À l’époque, la possibilité de gagner un certain salaire annuel était suffisante pour motiver le personnel ayant choisi cette profession. Aujourd’hui, le mot possibilité n’est plus un gage de motivation.
Devant les différentes opportunités d’emploi qui se présentent devant elle, cette génération, que je considère pourtant plus éduquée que la précédente, ne veut plus de « possibilité », mais des garanties. On le dit tous les jours : les clients sont plus informés et… la main-d’œuvre aussi.
Pourquoi les gens quittent-ils ou fuient-ils le travail de représentant en vente?
Il est vrai qu’il existe un haut taux de roulement chez le personnel en vente. Les concessionnaires devraient se pencher sur les raisons qui poussent les gens à quitter la profession. Et par le fait même, ils devraient songer à apporter les modifications nécessaires au maintien à l’emploi. Considérant les coûts élevés attachés à un remplacement de personnel, un employeur sérieux doit s’interroger et chercher les raisons qui mènent à un congédiement. Est-ce que la séance d’embauche fut bien dirigée? Est-ce qu’il y a eu un manque d’encadrement? Un congédiement est un constat d’échec pour les deux parties.
Très peu de concessionnaires ont un plan d’intégration bien établi pour les nouveaux employés. Ce plan doit être révisé régulièrement. Il doit aussi contenir une description de tâches détaillées, claires et précises. De plus, il est recommandé d’accompagner adéquatement le nouveau conseiller en vente automobile afin de lancer sa nouvelle carrière sur de bonnes bases.
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Éviter de dire : « Ce n’est pas compliqué, il faut vendre des chars! Et, s’il y a quoi que ce soit, va voir UN TEL ».
Les concessionnaires automobiles ont une responsabilité envers la profession. Avant même de penser à dresser le budget pour l’ouverture d’une nouvelle concession, les futurs concessionnaires devraient porter une attention particulière à ceux et celles qui devront maintenir vivant le commerce.
C’est une bien triste réalité de constater que l’industrie automobile connaît une baisse de salaire, et ce, année après année.
Pour réussir dans cette profession.
Il est vrai que pour réussir dans cette profession, il importe d’investir beaucoup d’heures pour offrir un service à la clientèle impeccable. Bien que beaucoup de temps soit passé en concession, ces périodes ne sont pas nécessairement des heures de qualité. En effet, la génération d’aujourd’hui se sent prisonnière de la salle de montre. Pour contrer cette lacune, il faut mettre sur pied un plan de mise en marché à l’extérieur de la concession, et ce, dans le but de maintenir un contact avec la clientèle d’une part, et, d’autre part, pour être à la conquête de nouveaux défis.
Comme les tâches du représentant automobile sont souvent plus ou moins bien définies, cela laisse de la place à une multitude de distractions. De sorte qu’à la fin de la journée, peu de choses ont été accomplies par le vendeur. C’est donc au gestionnaire de la concession d’encadrer son personnel des ventes et de l’assister dans la gestion de ses tâches quotidiennes.
Pour réussir, le conseiller doit être passionné par deux choses. La première : il doit aimer être en relation avec le public et avoir envie de rencontrer des gens. Je le mentionne souvent : « Intéressez-vous aux gens, car les gens sont intéressants ». Cela étant dit, la jeune génération carbure au monde virtuel. Ils ont 1200 amis Facebook et seulement un ou deux confidents, quand ils en ont. Ces jeunes ne réalisent pas que la concession qui les a embauchés comme représentants en vente automobile leur fournit une banque de clients. Ces données sont en elles-mêmes une richesse par la diversité des gens inscrits dans cette liste et par les multiples possibilités de contacts qu’elles représentent. La banque est grosso modo un gage de prospérité.
Le deuxième élément de réussite consiste à aimer les autos, particulièrement les modèles offerts par le concessionnaire qui vous a embauché. Vous vous devez de connaître à fond ces voitures. Les informations venant du manufacturier ne doivent plus avoir de secrets pour vous. Comme l’extension du cerveau des jeunes se trouve aujourd’hui au bout d’un clavier, ils pensent qu’il est inutile de maîtriser ces informations. Ils croient que lorsque la question sera posée, la réponse viendra rapidement via Google…
Condition gagnante
Qu’offrirez-vous à la nouvelle génération comme conditions de travail pour que cette dernière considère vos offres d’emploi? Ces jeunes talents désirent une description de tâches claires, un horaire flexible, un encadrement soutenu dans un cadre de liberté. Rehausser le prestige de la profession en considérant la jeune génération qui cherche à être reconnue. Facile non!